01/11/2018
Huitième élégie : En pays muet
Les mots passent aussi
avec ce livre qui s'efface
dans son écriture même
tandis que le vent de mer balaie
des éclats diamantés
avec la riche alliance des roches nues
parmi l'écume parmi tes mains
Elles plongent pour évincer qui
ne saurait voir les images
aller et venir dans le Texte
retrouvé là en pays muet
que je veuille en ôter l'ombre
Il se remet à me parler
en étincelles d'eau
Rien n'arrête vraiment
ce mouvement continu
du dedans au dehors
la présence bleutée l'apesanteur
et les révolutions sans prise
la permanence des Vanités
traversées de sursauts immobiles
Le sable à présent nous piquait la peau
jusqu'au sang c'était au large de l'île
c'était hier comme aujourd'hui
et tout cet infini de blanc
qui se renverse
avec le bruit mat un peu lointain
d'une embarcation coupée au fil
du temps il fut le mien
Il fut le nôtre frotté de doutes
et de vouloir mêlés
resté fidèle au frémissement
qui ce soir pendant que la pluie étire
un essaim d'instants
ruisselle dans l'Ouvert
Daniel Martinez
1er novembre 2018
19:46 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
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