16/12/2018
A voix liées, Isabelle Lévesque et Pierre Dhainaut accompagnent Diérèse 75
Et dans le cercle un arbre
Aussi loin qu’il sauve, le cri change sa parure :
s’il fleurit, c’est que tremble le point cassé du « i »,
main froide sur la nuit d’épices.
Nous cherchons qui croire.
Tu ne retournes pas le circuit du manque,
la lune assoiffe, nous ne sommes qu’une croix :
points multiples détachés du « r » qui avance
et toi seul (géant ou pétale) assignes le mot...
* * * * * * * *
Les murs sont froids, les murs résistent
à la pression des cris, serait-ce
ceux qui proviennent de très loin,
par meutes, aucune mouette
n’en sait plus que nous sur la mort,
l’autre vie, l’ouverture ou la ruine,
des cris s’accumulent, se consument.
Il n’y a pas de murs si tu dessines
à la pointe de l’ongle, bribe après bribe,
comme des mots mal joints, un cercle,
et si en son milieu tu poses
avant d’écrire, avant de voir par-delà
les limites, une main attentive :
elle y apprend à s’intégrer aux vagues
en reconnaissant une même force
à leurs bruits, leur silence, en créant un langage
assez patient pour dire aussi bien la chute
que l’envol, ce qui dénoue, renoue sans cesse...
17:33 Publié dans Diérèse 75 | Lien permanent | Commentaires (0)
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