17/06/2019
Ode à l'été
Quand l'ombre devient blanche
et que les mots qui l'accompagnent prennent forme de voix
il reste aux eaux de l'aurore à se disperser
sur le pas de ta porte le moindre don des choses
brille dans l'espace essentiel
Et la main qui se tend
et les doigts qui se meuvent recueillent
les rayons les font avancer au centre de l'été
les branches sans compter s'arrondissent
elles posent sur la blessure le doigt de la chimère
les heures ne comptent plus lorsque le temps s'écarte
et nous laisse passer Un enfant t'appelait
Est-ce toi que je vois
là où fume le sentier rédimé
cette fiction de soi quand ton corps
n'aurait pas plus de poids que les brindilles de tamaris
à tes pieds ramassés au sein d'un immense hasard
qui est aussi immense finalité
Tu te racontes un songe et ne savais alors
combien le monde est vil et les étoiles lentes
à paraître au sein de l'infini
les pierres prennent la pose
elles grattent le sol syllabe après syllabe
le désir de dire ainsi se projetait
et chaque brin de vie mourait en solitude
Ce fut là ta métamorphose
sur la grève sablonneuse de la cour
des grenadiers tout de bois fibreux
offraient au visiteur leurs fruits
ouverts d'eux-mêmes
çà et là les torsions invisibles
qui malmènent continûment ton âme
Daniel Martinez
09:38 Publié dans Variations | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.