08/08/2019
"Han Shan montagne froide", traduit par Martin Melkonian, éditions passage, octobre 1982
dans la verte vallée
l'eau du printemps est claire
au-dessus de la montagne froide
la lune est blanche
de lui-même l'esprit
capte la lumière
dans la saillie du silence
le savoir naît
contemple le vide
il est plus tranquille encore
le chant des oiseaux
je ne puis trop le souffrir
pour l'heure je préfère demeurer
étendu dans ma cabane d'herbe
le cerises brillent
rouge lumineux
les chatons des saules
serrés laineux
font pièces d'étoffe
qui sait que je me suis dégagé
du monde
du grand poussier
de la poussière
et que je poursuis par-devant
escaladant la face sud de montagne froide
Han Shan
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