11/01/2020
"Jours de Loire", de Patrick Henri Burgaud, éd. Interventions à haute voix, 25/3/1994, 30 F.
Encore quelques précisions bibliographiques, pour ainsi dire introuvables, venues compléter ma précédente note blog (28/12/2019) sur Éclats de jours, de ce poète aujourd'hui de nationalité néerlandaise, qui écrit toujours dans sa langue mère:
Bannières 15 calligraphies éd. Avalonpers, Pays-Bas.
Anthologies :
Droits de l'homme Paroles de poètes (Le Dé Bleu/Aleï)
Destine-moi un poème (éd. Langages-Editions)
Agenda Rétro-Viseur, 1991, éd. Rétroviseur
Génération Polder, éd. Table Rase.
Traduction :
Descendance, poèmes d'Anneke Brassinga, Maison de la poésie Nord Pas de Calais.
avril 26 v
Les hirondelles
I
Ce premier jour de transhumance les yeux guérissent.
Les hirondelles savent les pratiques de médecine. Un diamant
dans le bec, elles découpent les verres de clarté.
Nomades déferlantes, joueuses d'arc et de la courbe du
cimeterre, elles chevauchent le dôme d'or neuf. Elles
détiennent les secrets du grand feu : la perfection des bleus
animés de leurs écritures, qui nous sont énigmes ravissantes.
Elles connaissent aussi les chiffres à mesurer les angles
d'ouverture, les règles de temps pour les usages. Leur
mathématique est excellente, apprise dans les roseaux
d'Alexandrie.
Souvenir d'Arabie Heureuse, leur croissant est prophétique.
II
Vous partez déjà ?
Craignez-vous les feux d'herbe, la géométrie fondante ?
Ce soir encore, contez-nous votre conte à endormir les nuits.
Fin des prodiges aux lampes de parfums
elles composent sur la portée des fils
une fugue d'exil que les cordes du vent joueront à nos regrets.
Patrick Henri Burgaud
16:01 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Magnifique !
Écrit par : sauge | 12/01/2020
Je confirme. Merci pour ce poète, à l'écart des circuits officiels. Cette gratuité du don sans souci de contrepartie éditoriale dans la cour des grands (alors que...) m'impressionne. "La poésie est de toutes les eaux claires celle qui s’attarde le moins aux reflets de ses ponts." René Char
Écrit par : daniel | 12/01/2020
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