14/06/2020
"Fragments", d'Héraclite, traduits par Roger Judrin, éditions Calligrammes, 2 mai 1987, 32 p.
Faute d'espérer, vous ne trouverez pas l'inespéré que vous croirez introuvable et hors de portée.
Aucun de ceux dont j'ai retenu les propos n'était parvenu à comprendre que la sagesse est d'un ordre à part.
La pensée est le plus haut degré de la vertu. La sagesse est de parler vrai, de régler ses actions sur la nature, d'obéir à sa propre voix.
Tout s'écoule.
Le contraire est utile. Des opposés sort le plus beau concert. De la discorde tout est né.
Un mot pareil désigne en grec et ce qui vit et ce qui vise. Mais la vie est un trait qui tue.
L'invisible harmonie vaut mieux que la visible.
Dieu tour à tour est le jour et la nuit, l'hiver et l'été, l'abondance et la disette, comme un feu mêlé d'aromates en reçoit la diversité des noms que l'on donne aux parfums.
La vie et la mort, la veille et le sommeil, la jeunesse et la vieillesse sont d'un seul et même homme, à tour de rôle.
Le naturel propre à chaque homme est son génie.
Excellent esprit, lumière sèche.
Héraclite
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