23/08/2020
Gérard Le Gouic apporte sa pierre à l'édifice de Diérèse 79
Je suis né sans terre natale,
le sol d’une immense cité m’accueillit
et m’offrit le berceau de ses étages,
les promenades de ses trottoirs.
Enfant, je m’évadais par les fenêtres
comme un écureuil à demi-fou
cherche à s’évader de la roue qui l’emprisonne,
j’effectuais tel un baigneur
des brasses dans la mer grise des nuages
puis rejoignais par les cours d’eau du ciel
les forêts de mes désertions.
Je redescendais sur terre
et m’inventais de nouvelles fuites.
Je n’aimais que les trains,
que l’odeur de leurs haleines bleues,
que le vent receleur d’escarbilles,
que le chant d’une locomotive qui s’éloignait
par-dessus les toits de la nuit.
Gérard Le Gouic
23:26 Publié dans Diérèse 79 | Lien permanent | Commentaires (0)
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