26/08/2020
Sophie Marie Van Der Pas, de concert in Diérèse 79
Là j’avance, dans le corps à corps avec le cheval, jambes aux muscles claquant le flanc bombé de l’animal, le galop élastique, fendre le vent de terre aux épousailles de l’effort, équilibre, parfois s’accrocher au cuir, harnaché de sueurs, foncer, derrière les sabots, la poussière soulève le courage des années, les naseaux dilatés de fougue, l’équilibre gagné, la course continue vers l’infini, quel infini, chevauchée ivre de puissance, fusion, qui est la bête, là, j’hésite à prendre de la vitesse, c’est le moment de respirer, de serrer les mors, de ralentir, de ramener le trot, puis la marche, j’ai besoin d’arrêter les images qui courent, plus vite que la forêt, de flatter l’encolure, en cherchant l’autre contact, l’intime, personne ne refuse la confiance.
Sophie Marie Van Der Pas
Collage de Daniel Abel
04:48 Publié dans Diérèse 79 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.