09/09/2020
Un sage en attente...
La pensée se grise les gestes
sont ceux du grand départ
lueurs d'aube au bout
de la nuit
goutte à goutte
une pluie de cendres blanches
de plumes d'oiseaux
offertes au néant
le monde ne serait plus
que sentiment marin
vagues chuintant
gravures du hasard
*
Un corps d'écoute
aux quatre vents des plis des pans
dans l'ailleurs dans l'instant
qui dépouille de tout
sauve
la langue en ses cheminements
une poussée sauvage
une substance sonore
dans le ciel antérieur
comme voile déchirée
ni grève ni trêve mais
la quête
de l'être sans sujet
*
Rompant le souffle et
cherchant son lieu la terre mère
offerte aux herbes
à toutes les percussions intérieures
à l'ombre des flammes
d'ambre et d'alun
nous là
fascinés
sous le couvert du temps
par recoupes simultanées
les yeux rêvent
deux fois plus bleus
*
La douceur de la pierre
semée d'empreintes
les larmes noires du varech
où plongent les mains tranquilles
ont la couleur des dunes
comme l'univers tout entier
glisse sur les marches
de la maison d'enfance
en deçà de tout cela
Daniel Martinez
9/9/2020
11:31 Publié dans Arts, Séquentielles | Lien permanent | Commentaires (0)
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