10/11/2020
"Poèmes éparpillés" de Claude Pélieu, in "Diérèse" n°50, Automne 2010, page 108 & 116
Derrière la montagne
la chute des feuilles
est un événement.
Six heures du soir,
le ciel caillé de neige
a repris ses couleurs.
Iris sauvages remués
par la poussière métallique.
Ancolies bleues, digitales,
pavots ventriloques.
Roses-thé, sourires errants,
liserons-lasers, marguerites,
glycines, perles, miroirs d’azur.
* * *
pour Daniel Giraud
Dans le sable du temps
je me dis que tout n’est
pas si grave — j’aime partir,
je déteste arriver — les secondes
s’écoulent dans l’œil de l’ouragan,
ressac des flammes sur l’herbe humide.
Poésies chantées et dansées,
les fleurs chassent la peur,
les étoiles demeurent fixes.
Vitesse engloutie par le silence.
N’étant porteur
d’aucun message
Zen fait corps
avec la réalité.
Tout disparaît,
tout demeure.
Claude Pélieu
06:43 Publié dans Diérèse 50 | Lien permanent | Commentaires (0)
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