11/01/2021
"Ballade du voyageur retournant vers sa maison inconnue", de Philippe Mikriammos, éditions Fourbis, 20 février 1988, 32 pages
Le silence gelé lunaire est aussi vaste
Que l'espace intégral, tout entier silence
Au-delà et partout, überall, infini
Nuit et froid absolus, solitude de glace
Mais de luire et brûler, ces fruits surlumineux
Qui mûrirent soudain quand la nuit descendait
Étrangère et mauvaise ainsi que le parjure ;
De la porte la clef est plus chaude que main
Noblesse de la nuit, noblesse du mendiant
Noblesse du guerrier qui meurt récompensé
Ne point faire le lit de la médiocrité
Coupe la lune en quatre et les bandeaux aux fronts
Et les bandeaux au fronts, multiples et variés
Éparpillent myriades en fragments ébréchés
Cassent tout le désir en tessons essaimés
Et le long irrespect des jeunesses railleuses
Je m'en fus sur des voies perdues sous le ciel nu
Ayant tout renoncé de l'esprit d'entreprise
De Calabre en Dan'mark, d'Achaïe en Corn'waille
J'ai dormi dans les pierres et je n'ai pas eu peur
Philippe Mikriammos
dessin aux feutres de Pascal Ulrich
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