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20/04/2018

Diérèse 73 : dernière minute...

Bonjour à toutes et à tous, vous qui me suivez d'un œil attentif, il n'est pas impossible que Jacques Réda (qui a dirigé La Nouvelle Revue française de 1987 à 1996) soit des nôtres dans la prochaine livraison de Diérèse, à suivre donc. Rappelons s'il en est besoin qu'il a été l'un des contributeurs du numéro 54. Amitiés partagées, Daniel Martinez

D 73 Image blog.jpg

Photographie de Philippe Merlet

Diérèse 73, Domaine international : Guiseppe Conte traduit par Christian Travaux

MÈRE MATIÈRE


La matière est notre mère commune
nous sommes les mottes de terre d’où jaillit
de ses flèches de printemps le coquelicot
et d’où croît la graine
nous sommes l’herbe menue et les branches
gigantesques du cèdre et les feuilles du bananier,
la matière est la mère, nous sommes les gouttes
de la pluie qui bénit et féconde
l’eau des fleuves que l’on peut boire
l’eau salée de la vague
et de la marée, nous sommes la pierre rocheuse
qui surplombe entre agaves et cactus
le sable du désert tout rose
de brume et de mirages...

Guiseppe Conte

Diérèse 73, Domaine international : Alain Fabre-Catalan traduit par Elisa Bartolini

MATERIA NOTTURNA

      "La poesia non afferma nulla; è testimone della nostra vita."
                                                            André du Bouchet

 

Libera, una voce si diffonde,
voce che nasce, si inoltra, si offre all’ignoto,
nessuna esitazione nel suo incedere,
all’infuori del sussulto di una parola venuta da altrove

Sotto la volta stellata, la voce si innalza,
recando con sé il segno del conforto,
balsamo sulle tue labbra, ferita che attraversa il confine,
cesura del tempo che rimane...

* * *

MATIÈRE DE NUIT

      "La poésie n’affirme rien ; elle fait l’épreuve de notre vie."
                                                            André du Bouchet

 

Vacante, une voix parle,
voix naissante qui s’achemine, se destine à l’ouvert,
nul faux pas dans sa course,
si ce n’est le saisissement d’une parole venue d’ailleurs

Sous la voûte étoilée, elle gagne de la hauteur,
du dictame, elle porte la trace,
baume sur tes lèvres, blessure passant la ligne,
césure du temps qui reste à venir...