29/07/2014
Poèmes à Gaëlle III
III
Arrivée là parmi nous qui sommes
un peu de ce grand tout
à lui-même livré
avides d'une éternité
où d'une amande de silence
dériverait le blanc iridescent
où sous le cri muet se profilerait
l'ange en patience celui du Fra
j'ouvre avec force mes paupières
pour que s'y diffracte
sur l'écran élargi de l'Avant-scène
la première lumière de l'espace
chambre d'échos
entre le corps et le monde en gésine
dans la giration du temps
qui se distend
de l'intérieur et de l'extérieur tout à la fois
Conquis par les images réminiscentes
par les chaudes senteurs du chèvrefeuille
à la fenêtre de cet été
je te regarde encore
associe les lignes nervurées de tes mains
aux desseins des rosiers grimpant
sur le treillis de la façade
pour entrer de concert
dans le bleu chaviré du grand fond
qui t'a vue paraitre
avec des mouvements de mousses et d'ailes
avec les fils encore scintillants
de ce mardi dont j'ai gardé
au creux des paumes
la flamme intense des matins
qui jamais ne brûle
que dans l'euphorie de ses propres couleurs
Daniel Martinez
08:09 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)
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