24/08/2014
Poèmes à Gaëlle VII
VII
Age d'or et de sable de la mer intérieure
ses gris-bleus à demi effacés
de coquillages roulés par les flots
barques gréées de voiles carrées
pour un pays où il ne s'agit
que de glisser sur l'eau
à la lumière de cet espace reconstruit
la part déambulatoire de l'être
et toujours au fil de nos veines
vive la mélodie du rivage
l'enfance la petite enfance resurgies
rétablissent l'accord du monde
Faudrait-il de séquence en séquence
réemprunter l'une de ces voies
qui toutes à présent sur ma feuille
vont convergeant
vers le mois de septembre
parmi les masses bruissantes
les ombres moins vives
les cernes les volumes
et turbulentes diagonales
posés dans l'air du soir ?
Faudrait-il à mesure
conduire jusqu'au bleu de safre
au vert et au jade précieux
sous une fine rosée propitiatoire
brindilles et choses vivantes
confondre notre corps d'hier et d'aujourd'hui
aux chairs minérales du grand rocher
à l'odeur persistante
des feuilles pensives de l'automne ?
Daniel Martinez (24/8/2014)
12:49 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)
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