03/01/2017
Jean Rousselot/ Paul Bowles
Ici reproduite, l'une des toutes premières lettres que m'écrivit Jean Rousselot. Est citée la revue "Le Dernier Carré" qu'il a dirigée, regrettant au passage d'y avoir toujours été de sa poche (les temps n'ont certes pas changé). Le jeune Paul Bowles, musicien de formation et qui faisait alors ses premières armes en poésie, lui avait confié la publication d'un de ses poèmes. De l'auteur des "Moyens d'existence", cette missive :
17 août 99
Cher poète,
Vous trouverez ci-joint les premières pages du n°7 du Dernier carré contenant le poème de Paul Frédéric Bowles - et, ma fille ayant cru devoir aller plus loin dans son photocopiage, une étude de moi qui me valut la reconnaissance de Pierre Jean Jouve.
Reproduisez ce que vous voudrez dans Diérèse. Rien à voir avec le "photocopillage" devenu le pire ennemi des éditeurs et des auteurs...
Non, Le D. Carré n'a pas publié d'autres textes de Bowles. J'ajoute que ce poème est le seul de lui que je connaisse en version originale ou en traduction.
Comme je vous l'ai dit, c'est au cours d'une tournée de conférence au Maroc que j'ai découvert Tanger et rencontré Bowles. J'ai séjourné plusieurs fois au Maroc, à titre privé ou comme chargé de mission à l'Alliance Française ou les Affaires Étrangères (toujours afin d'y parler de notre poésie...) Je ne connais pas la Tunisie et le regrette beaucoup. En revanche, l'Algérie m'a été familière (en particulier la côte oranaise) entre 1946 et 1962 et j'y ai eu de bons amis, de Mohamed Dib à Camus, de Roblès à Féraoun.
Mon Esquisse d'un tombeau pour Federico Garcia Lorca a paru pour la première fois dans mes Odes à quelques-uns, éditées par le Méridien, petite maison qui a disparu... On a retrouvé le texte, légèrement modifié, dans Les Moyens d'existence, gros volume rassemblant l'essentiel de mes poèmes 1934-74, préfacé et "lancé" par Alain Bosquet en 1976 aux éditions Seghers.On doit pouvoir se procurer le livre, via Laffont-Fixot qui a avalé Seghers et un bon libraire !
Précision : ce poème, accompagné d'une musique de Max Pinchard, fut créé sur les ondes de la Radiodiffusion nationale. La récitante était Germaine Montero, célèbre interprète de Lorca. L'orchestre et les chœurs étaient ceux de ladite radio-nationale, pas encore morcelée en plusieurs chaînes. C'est long : 16 minutes ! On a récidivé cette transmission et on l'a mise en scène à Rouen avec une nouvelle musique de Pinchard. L’œuvre a été également donnée en oratorio à plusieurs reprises en banlieue parisienne et ailleurs.
Non, à ma connaissance, pas de stèle im. Lorca. Claude Couffon, spécialiste qui a pris le relais de Marcelle Auclaire (sic) en sait peut-être davantage. J'ai égaré son adresse et vais la rechercher.
Bien cordialement à vous
Jean Rousselot
20:03 Publié dans Jean Rousselot | Lien permanent | Commentaires (0)
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