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16/01/2015

Poèmes à Gaëlle XI

XI

La vie comme cette "source de soie"
où plongeait le poète rêvant l'image reine
tu l'es ma douce enfant dans mes yeux au levant
et j'entends se défaire à mesure
l'îlot brumeux sous des rayons de gloire

quand l'oiseau-Dieu passe
de la crique de sable rouge
à l'immense roue multicolore
son intarissable durée
en est si vivement saisie

que j'avance à grands traits
dans ce qui n'a pas de nom
les gardénias sont en fleur
tes lèvres une aurore où se posent
les remous de la dernière lune

me parlent du Hasard
s'il en est un j'écoute
et repasse avec toi la Grande Porte de verre
jusqu'aux palais d'autrefois
nos crédules fantaisies

dessinent des fresques bouddhiques
sur les murs ouverts aux quatre vents
à nos pieds plonge le bassin respire l'eau du fleuve
jusqu'à l'arête du toit elle s'étire resplendit
ce fut l'hiver souvient-en

Le printemps revenu nous narre ses vertiges
une gaze infinie réinvente
les lignes parfaites de l'horizon rieur
tant de métamorphoses sonnent à mon oreille
en toutes mon bon-heur

                                                      Daniel Martinez

 

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Encre noire sur Canson, DM

09:40 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)

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