22/01/2016
Un poème de Pierre Gabriel (1929-1994)
Ce que le monde te raconte,
Préserve-le comme un secret
Scellé sous l'écorce et la chair.
Au fond de tes yeux veille encore
L'innocence du premier regard.
Chaque syllabe en toi fait don
De sa lumière au jour qui le suscite
Et, d'un souffle, renaît pour mourir
D'une autre vie, d'elle-même jaillie.
L'été, la nuit, tout t'habite à jamais,
La neige, le galet, l'oiseau perdu
Et cette flaque où le ciel nu respire.
Pierre Gabriel
13:58 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
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