12/09/2015
Lettres à Gaëlle XXIII
XXIII
Sur les cailloux lavés d'une pluie sortie du cercle du ciel
au coeur du grand sablier quand assis en silence
le monde qui nous porte est ouvert sa route tracée
d'où surgit le sens dissipe-toi sans façon
à l'oreille il susurre dans la chambre d'histoires
comme une feuille de papier glissée entre tes doigts
Et qu'importait mon rêve figure d'or coiffe d'azur
qu'il fût par les feux du jour jeté aux quatre vents
dans le lent tournoiement d'invisibles courants
l'été aura grandi sur le mur pignon une pie parle là
deux s'envolent est-ce pour cela qu'obstinément
tu fixes les nuages et ceux venus doucement
se poser sur le balcon sont pointes de lumière
derrière le rideau une fenêtre d'images
sans rien d'autre pour leur prêter vie
que les yeux de l'enfance aussi vastes
que le Dehors ses codes et ses blessures
seront les plis de ce vieux châle
tissé par les nuées comme la plus grande vérité
qu'il nous soit donné d'atteindre fascinante
Daniel Martinez
23:27 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)
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