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30/09/2015

Soirée du samedi 10 octobre

Le samedi 10 Octobre

Au Château Saint-Louis

à Labastide Saint-Pierre (82370)

(entre Montauban et Fronton)

 

l’Association Art c’Ange présente

SoirsenScène

une soirée Poésie et Musique

 

En 1ère partie de 17h à 19h

Vendanges de mots

avec 7 poètes de la revue Encres Vives

(A.Briet, J-L. Clarac, M. Cosem, C. Le Penven,

J. Saint-Jean, C. Saint-Paul, J-M. Tartayre)

 

En 2ème partie à 20h30

l’Ensemble AFUNALHUE

Chants et poésie d’Amérique Latine

(E. Sanchis, F. Dumas, M. Rebolledo, S. Sanchis)

 

Le buffet est offert au public assistant

au concert d’Afunalhue.

Venez Nombreux !


. . . . . . . . . . . . . faites suivre s'il vous plaît . . . . . . . . . . .

10:13 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

27/09/2015

Enluminures VIII

La tête en arrière, le coeur criblé de ces poussières de légendes semblables au champ de phosphènes qui, visités par le Soleil, dans le lit de la rivière s'inscrivent, dans un éternel suspens. Touchés par une vague d'ombre soudain, la figure s'éloigne et la voix passe : quand l'écarlate du vitrail perce le gui des peupliers, l'oreille, parée des syllabes longues de l'espace mesure les vapeurs crépusculaires.

Sous elles roule la surface, se dessinent des pensées hors de la pensée, avec la singulière agilité qu'ont les araignées d'eau à effleurer l'élément, donnant le change à notre vigilance. Pour protéger de quelque manière l'univers muet où la conscience se dissout, se mêle à mesure aux mouvantes frondaisons, aux fibres, herbes sauvages, à d'anciens paysages ininterrompus, abandonnés aux délices des pleins, vides et déliés.


La misère et la beauté. Au pied du mur qu'il convient à présent de franchir, de plain pied avec le monde environnant, l'exaltation soudaine d'un essaim de passereaux, désassemblés d'un vaste épi. Quand tournent les sens, pour forcer le vide calme du jour, livré au domaine des nombres et des reflets.


                                                                    Daniel Martinez

"Les amours", de Dominique Pagnier, éditions Gallimard, 107 pages

Après les courts récits, baroques et vagabonds des Filles de l'air (éditions Le Dilettante) - où une entorse, sur L'Alserstrass à Vienne, ou un survol de Tübingen en dirigeable, font songer à Canetti, Doderer ou Hölderlin - Dominique Pagnier revient, avec son quatrième recueil, à sa forme favorite, le poème en prose. Comme les Vies simultanées et la Faveur de l'obscurité, les Amours évoquent les soirs de province, "les jours ; leur brièveté".


Eglises en brique, fermes lointaines, où pend, dans la cuisine, un abat-jour émaillé : c'est, sous les tilleuls, la vie humble, simple, avec les "bruits d'outils qu'on range", les filles qui grandissent trop vite dans les pensions, le mort dont on fait la dernière toilette, où l'enfant endormi que sa mère craint d'éveiller "en l'embrassant avec la pluie sur ses joues".


                                                                                     Monique Pétillon