19/05/2019
Un poème de Jean Rousselot, en mémoire
A notre actif
Quelques bourgeons en guise de préface
Et l'on mourra tout son soûl
Tandis que Dieu (sic) bouchera en douce
Ses trous de mémoire
Avec des pelletées d'étoiles
On aura auparavant
Changé de place le rhododendron
Qui s'ennuyait au fond du jardin
Prêté une âme à quelques amouillantes
En espérant qu'elles sauraient mugir à temps
Attendu d'improbables trains
Au bord des rails envahis par la folle avoine
Mangé faute de mieux la sorbe des oiseaux
Surveillé le lait sur le gaz
Appris le jargon des pierres
Recollé patiemment les éclats de notre être
Après chaque chute en son gouffre
Bref on n'aura pas rien fait
Avant d'être défait.
Jean Rousselot
à Daniel Martinez
11:41 Publié dans Jean Rousselot | Lien permanent | Commentaires (0)
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