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28/03/2017

Au Printemps

      Les bleus de la terre

      De toute paille l’épi mutin
      Perçoit l’infime battement
      Au cœur du temps noué joue
      Le premier atome de sang

      A l’unisson des ramures
      Parmi les signes capiteux
      Quel fil au carillon de pierre
      Esquisse la raison du poème

      Où mue se mire et se moire
      La pièce d’eau dormante
      Entre l’air et la lumière
      Les premiers apprêts du Printemps

      La matière et le sujet
      Le bleu de safre mis à nu
      Pour elle au bord du silence
      L’empreinte vive des peupliers


* * *

 

      Les chemins oubliés

      La coque de l’amande que forent
      Mille têtes d’insectes
      Entre l’os et la peau condense
      La fuite monotone des jours

      Tout commence d’un rien
      Fortune de l’ombre
      La lézarde plus profonde
      Sur la roche qui affleure là

      Jamais n’épuise la rumeur
      Ni ne ferme les lèvres du chêne
      De la solive où s’accroche
      La pipistrelle qui me guette

      Il n’est qu’un pas pour pénétrer
      Dans l'espace de la grange
      Pages fumées et flashes blancs
      La vie n’est plus ce qu’elle était


                             Daniel Martinez

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