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07/08/2018

En tout sens V

Les vents de mer balaient
le temps court jusqu'aux confins s'il en est
liquidité du sang battant le rythme même
de la vie et précieux arômes en suspens
qui se déposent sur les gravures de la chambre
au moment où le soleil frappe le carreau
la peau du monde un gonflement de voile au loin
jour de cantates et de fugues
sable fuyant des mots
murmure des rochers où s'épuise l'écume
ta main trace un signe dans l'espace
peu à peu changé en flamme
l'odeur de la mer chatoie
comme le désir que tu suscites en moi
se propage dans l'extrême somptuosité
du bonheur quand il se donne
dans le jeu des chaleurs
comme l'ombre lumineuse
cherche à se défaire de la prison des surfaces
je croise et décroise les doigts
avec les envols et atterrissages de nuages d'oiseaux
le son flûté des courlis nous accompagne
tant que bourdonnent les voix
et que vrillent les Spirorbes bleus
peints par Wols en quarante-huit
pour exprimer les puissances du sol
d'insectes et de résines mêlées
dans un singulier frémissement
là où revivent les chimères


Daniel Martinez

11:39 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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