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04/08/2018

En tout sens IV

La flamme de la lampe
à travers la toile
et le clair transfiguré d'abîme
où diriger l’œil le faire passer
dans la douleur de la couleur
une odeur de corps et d'herbe passe
ne dites rien laissez tourner autour
la mort invisible le silence plus vide
la douce encombre des pierres à terre
où ne poser le pied qu'à peine
iris blancs iris mauves
et cris d'enfants dans la cour
bouquets d'abeilles perdues dans les végétations
la rame de bambou toute seule se balance
ne dites rien de grâce laissez venir
le désir avant la césure et le saisissement
la fraction d'un temps pour l'inscrire
qui cristalliserait dans l’œil
des particules de pensée
pour n'en garder que la quintessence immobile
les caractères mages d'un livre
resté grand ouvert le front contre la table
sommes-nous par nous-mêmes
mendiants d'espérances
et de vocables en apnée
quand tout au-dedans brûle
de notre infinitude
le fleuve peut-il changer de sens
quand ses fleurs de sable
nous brouillent le visage
non ne dites rien d'autre
que la cendre claire
dans l'entre-deux du jour


Daniel Martinez (4/8/18)

09:05 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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