15/08/2018
Ode à l'Eté
Grain invisible de l'instant
sous le grand tilleul
bourdonnent nos voix
avec le tremblé des lignes
chacune effaçant l'autre
le collier autour de ton cou
une fumée d'herbes au loin
les racines torturées
inexorablement liées
à la douce courbe fermée
de la vie
au premier
tremblement de l'air
ce feu pâle sur ta joue
Saisir la pesanteur comme qui
suspend son souffle quand
sur la pierre effritée se lisent
les variations de la colline
la plus petite aiguille flotte
l'ombre des choses pures
abrite de vieux langages
infime fourmillement
sous les paupières
du dedans
au dehors
arbres ciels
silencieux
sur le grand balancier
Daniel Martinez (15/8/18)
18:11 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
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