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19/08/2018

Alain Suied

Je me souviens aussi - comme passe le Temps - de cet essayiste et spiritualiste comme je les aime, qui a publié dans Diérèse :

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     Le monde te porte et le souffle
     qui le nomme.
     Nul ne sait le nom du monde.


     Le vivant traverse les générations
     et les saisons.
     Nul ne sait le but du monde.


     La matière filtre l'invisible
     et la lumière.
     Nul ne sait la forme de l'être.


     Le temps dénoue les illusions
     et les masques.
     Nul ne sait le visage de l'être.


     Le monde te précède et le souffle
     qui te nomme.
     Nul ne sait le silence du monde.


     Le vivant te murmure une douleur
     immémoriale.
     Nul ne sait la pitié du monde.


     La matière ramène la nasse
     de l'infini.
     Nul ne sait la profondeur de l'être.


     Le temps recoud la toile déchirée
     des disparus.
     Nul ne sait la présence de l'être.

 

Alain Suied

10:17 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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