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21/09/2020

Une page de mon dernier livre pauvre

Si froides les feuilles
contre tes joues
des visages
raturés
montent
lacis de vibrations
graphiées
ou
sismographiées
elles faufilent
l'indocile essaim
dans la clarté
du jour
intérieur
une source
lactée
sous les paupières
à l'impériale splendeur
le "Portrait de Rose-Adélaïde"*
paru dessous
l'alphabet incohérent
du monde
Seurat
aux trousses
des voleurs d'utopie
ses yeux te
fixent

où l'éther
inscrit son filet
arachnéen
rumeur ruisselante
de ces instants
comme poussière
au soleil


DM


* Le fameux "Portrait de Rose-Adélaïde" est visible au Musée d'Orsay, peint par Degas en 1868 ou 1870 (27 x 22 cm). L'un des plus beaux portraits de la Peinture que je connaisse : la carnation de ce visage, la limpidité de son regard, la distribution des brillants de l'épiderme, tout en fait une œuvre exceptionnelle, que j'ai voulu ici célébrer à ma manière.

19:33 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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