26/11/2019
"Ce lieu que les pierres regardent", de Jean-Louis Giovannoni, éd. Lettres Vives, novembre 1984
Tu bouges
et tout respire
dans ce seul instant
Le lointain
n'est jamais après l'horizon
il est au dedans du corps
le corps lui-même
On court
pour essayer de se franchir
dans son propre pas
Tes pas n'ont pour terre
que le corps qui les porte
Nous ne voyons
en fait
que ce qui peut nous être retiré
On croit faire route
et c'est son corps
qu'on élève à la grandeur d'un chemin
à la grandeur de l'espace
Jean-Louis Giovannoni
10:48 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
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