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01/01/2020

Belle année 2020 à toutes et à tous

Au neuvième siècle, le poète Qian Xu écrivait, de sa plus belle plume :

     Dix mille arbres sont déjà
     couverts de givre bleu
     Au bord du fleuve les villageois s'attellent
     aux travaux des champs
     Le long du ruisseau le riz est mûr
     Dans mon rêve je savoure son parfum

On ne saurait mieux dire ! Et c'est ce poème-ci que j'ai choisi, d'entre les dynasties Tang et Song, ma préférence allant à la première, pour vous souhaiter le meilleur, en cette année qui certes ne débute pas comme je l'aurais espéré. Mais l'histoire est ainsi faite, vécue au présent par tous, heureuse ou douloureuse, pour être des décennies après recomposée par les historiens, plus ou moins fidèlement... Le temps est un facteur à ne jamais négliger, il adoucit les angles, sauf quand ils ont été trop aigus et il en est malheureusement de nombreux dans l'histoire de l'humanité.
Que m'inquiète à cette heure ? En premier lieu, la montée des extrêmes, de ceux qui veulent renverser le pichet pour le renverser. Et une fois le vin répandu sur la table, nul ne peut en profiter. J'ai toujours nourri quelques craintes pour l'autorité, qu'elle soit le fait du prince ou du bon peuple dont je suis issu, qu'elle vienne de l'ouest ou de l'est. Pourtant, mêlée d'opinions divergentes, la vie en société se doit de respecter l'autre, et dans la forme, et dans le fond. Ce respect n'est pas chose évidente ; c'est, j'allais dire, toute une éducation !, à revoir, du sommet de la pyramide jusqu'à sa base.
Bien plutôt, le sens du partage me semble essentiel, et là encore, ce n'est pas inné. Je le sens plus développé en poésie qu'il ne l'est ailleurs, dans le corps social. Tant mieux. Les individualités y coexistent, les sensibilités pareillement, les rêveurs, les matérialistes de tous crins. C'est ce que modestement mon blog tente de laisser entendre : qu'il serait réducteur de vouloir donner une image unifiée de ce qui fait la richesse d'un médium, par ailleurs quelque peu oublié par la critique, mais enrégimenté par les "ismes" dont l'histoire littéraire est friande. Mais elle est, la Poésie, plus vivante que jamais. Vive la vie dans ce qu'elle a de beau, vive la vie dans ce qui l'élève ! Merci de votre attention. Amitiés partagées, Daniel Martinez

10:50 Publié dans Voeux | Lien permanent | Commentaires (0)

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