08/07/2020
Au refuge des Mattes
Parpaings de lave rouge
et quartiers de basalte
sous les hématomes d'encre pâle
que disperse l'orage
tout s'arc-boute
et cette eau qui ligne à ligne
grave les traces du passé
a confondu le nôtre
aux derniers degrés du sommeil
nous les avons conduits à bien
images floues sons ouatés
ce furent les dernières
coordonnées de l'ombre
percée vive par le bleu
d'une robe négligemment
posée sur le vantail
vacillant de l'onde
un rien dans quoi la vie se précipite
avec les remous des orges
des herbes émeraude
et des roses sauvages
le corps de l'air aspiré du dedans
soustrait à l'érosion des jours
Daniel Martinez
03:32 Publié dans Variations | Lien permanent | Commentaires (0)
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