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06/03/2021

Sédiments, de Daniel Martinez

à Bruno Sourdin


Trois gouttes d'or dans les yeux
aux plis de l'horizon aux jeux
de la lumière ses tissus métissés
que vaut-il mieux dire
que la roche se disloque
en un champ de colza fleuri
ou que la matière noire
vienne se mêler à nos empreintes

quand d'une traite le printemps perce
les figures de l'hiver
qui bougent encore qui font signe
mortelles


Avec les ondes innocentes

la main spontanément balaie
les empreintes du passé
c'est la grande fabrique des émotions
brume et palpitations au rebours d'infortune :
la rétine accommode un ciel
qui file caressant de ses lèvres
le mouvement des braises
et des mots qui allègent l'espace.


Dans la contre-éclipse du cerveau entends
comme résonnent les vents
aux quatre points cardinaux
écoute la musique des émaux
défaire la chair du temps
entre les mille toits de la ville
seul importe cet air de rien
venu fondre les premières rumeurs
au sépia des chevelures ;
et le flou de la conscience
livrée au plus simple désir d'oublier
les chiffres du flux du reflux
sans demander quelle sera la fin.


Daniel Martinez
06/03/21

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