241158

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/05/2021

"Si bien qu'affleure", de Daniel Martinez

1.

Sous la fuite des pages
                       le chemin parcouru
et le sentiment d'une vie
       comme enlevée au paysage
                       leurres des voix
dont l’écho assourdi
éveille le grain des blés
mais rien encore pour dire
        la fibre d'un corps second
                      la cendre d'une vision
au fil perdu d’une histoire
on entendrait presque respirer
les ramilles poudreuses
la plante d'Artémis et le séneçon
       entre les gris et les bleus de l'espace
                        qui là-haut  
invitent au ravissement
        la conscience
en ses desseins

* * *

2.

Venise au crépuscule 
dans le tremblé de vieux périples
telle une langue d’éther
où libres glisseraient
                              tes bas bleus
au désir veilleur d’un jour
sous les pontons de bois 
sans la minéralité 
de la matière

Frotté de doutes 
au sein du Tout 
venez à moi passantes, venez couleurs
sèves d’émeraude risées d’iris 
graver vos larmes 
sur le baguier sonore
              faites neiger en moi
tout un sari d’étoiles
devant le carafon de vin 
la rose est Une 
comme la langue en jeu
suit sa mesure malgré les maux
              sans fin se recompose

Venise où toutes formes chuchotent
devant chaque porte 
leur écume
figée à même les reflets 
de la nouvelle lune 
où l’eau chansonne
               mezza voce

le secret de la Figure

 

Daniel Martinez

Les commentaires sont fermés.