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12/03/2015

Charles de la Fosse (1636-1716) exposé au château de Versailles

Charles de la Fosse était un peintre royal, injustement oublié, disciple de Charles Le Brun et ami d'Antoine Watteau. Maestro du pinceau sous le règne de Louis XIV, Charles de la Fosse est à l'honneur d'une exposition dans l'appartement de Madame de Maintenon, au château de Versailles. Le choix de ce site est une évidence.

Grande figure du colorisme et de l'Académie des arts, La Fosse sublima l'époque du Roi-Soleil par ses embellissements de palais et d'hôtels particuliers des membres prestigieux de la cour royale, qui voyaient en lui "le meilleur décorateur de son temps". Les visiteurs admireront à cette occasion le superbe plafond d'Apollon, situé dans le château, en plus des quatre-vingt dessins et peintures qui laissent transparaître le goût de La Fosse pour le style vénitien.

Charles de la Fosse, le triomphe de la couleur, jusqu'au 24 mai, château de Versailles (Yvelines).

14:50 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

Jean Malrieu

Jean Malrieu, dans une lettre à Yvon le Men, écrivait : "La poésie, ce n’est pas une manière d’écrire, c’est une manière de vivre". Comme si l'une excluait l'autre ! Les deux s'apprivoisent mutuellement, peu à peu, à l'échelle de la vie du poète, celle d'un monde en réduction. Artiste celui qui sait demeurer en éveil, voilà une formulation à mon sens plus pertinente ; car ce que l'on nommera ensuite "l'essentiel" naît souvent de phénomènes incidents, qu'il faut saisir au passage, sous le flux brownien du réel. Les langues elles, sous leurs variantes constantes, travaillées de l'intérieur, ne vivent pas au sens premier du terme, ni jamais ne meurent tout à fait. Une langue dite "morte" continue d'être, hors le champ social certes.
Pour autant, avant la langue, n'y avait-il aucun sens ? Je ne le pense pas : car le sens préexiste à l'homme. L'histoire de l'humanité même pourrait être un combat permanent entre le sens et le non-sens, que j'assimile au retour à l'animal (voir la note blog sur Jacques Derrida, du 2/2/2015). Pourquoi y a-t-il aujourd'hui péril en la demeure ? Parce que le non-sens envahit notre champ/chant quotidien. "Nous entrons dans l'avenir à reculons", disait Paul Valéry. Rien de plus exact par les temps qui courent, où la pensée même, qui devrait être une perpétuelle renaissance, une fête pour l'esprit, est menacée dans son fond. Mais, en dépit de tout, de cet obscurantisme envahissant qui menace directement l'espèce humaine, il est, pour un certain nombre d'entre nous, vital de s'engager sur d'autres pistes, porteuses d'énergies, à la recherche d'un monde respirable, vraiment. DM

La coupe en or de Pascal Ulrich (chant deuxième)

Cette oeuvre de Pascal, datée précisément du 8 avril 1997 ( 24 x 17 cm) laisse librement paraître ce que les chemins du hasard ouvrent comme perspectives dans la sphère mentale, mise à nu. De simples guillemets délimitent les yeux comme le regard emprunte à l'encre de la seiche le vieux remède d'Hippocrate contre les passions hystériques ; orange, la cavité de la bouche annonce le fruit du même nom, désiré.
Le peintre tranche : c'est Printemps qui toque au carreau, le vert omnirégnant, la chevelure coraline perd un peu de son éclat sous les premiers cheveux blancs qui mangent la matière grise, mais rien du rêve qui affleure :
Cola Pesce, le célèbre plongeur sicilien, s'enfonce sous le regard de l'artiste, dans les tourbillons et les rochers acérés qui entourent Charybde afin de repêcher la coupe en or que Frédéric, roi de Sicile, avait volontairement jetée dans cette mer. Au retour à la surface, il y a ce subit envahissement de la lumière. Là, dans le temps disparu, deux mains écumeuses lissent l'espace abstrait. DM

 

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