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25/05/2016

Diérèse 68 - en préparation : Pascale Flavigny

Pascale Flavigny vit à Paris ainsi qu'à Orléans. Elle a publié un recueil au Soufflet Vert, "Silo Silence", ainsi que des poèmes dans les revues Ellébore, Distorsions, Landes, Le Capital des Mots, Paysages écrits, Verso.

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Août


La rectitude appelle une ombre d'érable à quatre-vingt dix degrés
Ou les pieds bien à plat sur le plancher lisse
Des étourneaux traversent l'équilibre

Le monde s'élargit comme un oiseau déploie ses ailes
Une langue gonfle dans la bouche
Comme un avion l'amour passe
Cependant le monde s'élargit

Seule, debout, droite, immobile
pour partir sur les ailes fauves du grand oiseau (un aigle immense
ou
un grand gypaète)
ou les pieds bien à plat sur la profonde peau d'un jeune renne brun


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                                                                     Pascale Flavigny

Diérèse 68 - en préparation : Pierre Dhainaut

POUR CE MATIN CE SERA TOUT


    Que dire et comment dire ? N’aie un but, n’élabore un plan, si tu ne peux t’en priver, que pour te rendre compte que deux phrases ou deux vers suffisent à les ruiner. Avance en te confiant à ce qu’ils suggèrent. En auras-tu la sagesse, la hardiesse ? C’est toute la question, les autres questions sont inutiles.


    Que s’accomplisse l’œuvre en cours selon le rythme qui est le sien, qui n’est ni lent ni rapide, qui est patient, tu hériteras de ses largesses.


    Aux mots du poème n’ajoute pas les tiens : abréger, si tu le peux, tu allongeras le chemin.

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                                                                         Pierre Dhainaut

24/05/2016

Diérèse 68 - en préparation : Isabelle Lévesque

Renoue

 


Tu retenais le monde.
La course gardait la hâte en secret. Nous découvrions ce que protégeait le jour en sa source, les strates, couleurs dissociées de l’arc tendu. Il fallait attraper le soir. Rien n’est moins sûr. Alors ta venue changeait l’ordre et nous, certains, cheminions. Encore une lune au ciel pour croiser le silence. La nuit ne peut cesser sa marche (le fil renoue sa chance). Nous cherchions les croissants d’ombre pour lutter contre le temps.

 

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                                                                      Isabelle Lévesque