13/02/2017
Inger Christensen, traduite par Janine et Karl Poulsen, sera présente in Diérèse 70
Cascades (1969)
I
1 La fontaine de la piazza Nicosia fut contruite en 1572. Jacopo della Porta était à l’époque l’architecte à la mode.
La piazza Nicosia n’est pas vraiment une place. C’est la via di Monte Brianco qui s’élargit vers le Nord-Ouest.
Je suis assise à une table avec des couverts et des verres. Ils ne servent pas avant 13 heures.
Une Jaguar rouge traverse la place. Elle disparaît par la via Leccosa.
Le soleil brille. L’eau réfléchit la lumière. L’émail de la Jaguar rouge réfléchissait la lumière quand elle passait.
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Inger Christensen
17:31 Publié dans Dierese opus 70 | Lien permanent | Commentaires (0)
Annie Mantel sera présente in Diérèse opus 70
Je ne vous en ferai pas un mystère plus longtemps, Diérèse 70 - loin des disgrâces ambulantes de la gente politicienne - paraîtra le 1er juin 2017, qu'on se le dise !
Annie Mantel sera du voyage, rayonnante, écoutez-la plutôt :
Il est tout simplement là, concentré sur la personne en face de lui.
Je me suis relevée de ses yeux, un peu décoiffée, ébouriffée et tranquillement, il dompte l’épi de mes cheveux tout en déposant sur la table l’épi de blé que je tiens encore dans ma bouche.
C’est ma façon de lui dire mes premiers mots et lui, de me saluer.
Nous passons le seuil de la découverte.
Je lui demande s’il accepte que je l’emporte dans mes délires, dans mes désirs et lui s’en amuse. De toutes façons, il gardera de la distance, il assure ! Et bien non, si je décide qu’il perdra la tête, il la perdra.
Je le touche doucement mais pas directement, je sens juste au travers du tissu de sa chemise, un petit nid de duvet comme aimerait en trouver l’oiseau quand il fait son nid...
Annie Mantel
15:30 Publié dans Dierese opus 70 | Lien permanent | Commentaires (0)
Annick Breton sera présente in Diérèse 70
Mouvements de l'ange
Elle cesse de pleurer les toutes petites morts.
Nouvelle partition, enrichie de symboles. Elle s’y adosse, et laisse parler le sable de ses mains. Elle est comme toi, éprise du même livre, de la même peur d’être interrogée ou changée en montagne. Elle vit de ces branches où s’écrivent les belles existences cristallisées, qu’elle dessine à l’encre, malgré l’absence et tout le sens à sa portée, les trains souffrants qui l’ont menée ailleurs.
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Annick Breton
15:30 Publié dans Dierese opus 70 | Lien permanent | Commentaires (0)