26/05/2016
Diérèse 68 - en préparation : Hélène Mohone 5
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Diérèse 68 - en préparation : Frédéric Chef
Hommageries
je sors des rayons éblouis ce recueil
Armand Robin poète qu'on ne lit pas
- hélas - partage ses deuils et demi-deuils
ses quarante vies d'autres habitants
en lui qui vivent l'une après l'autre sa
vie sans fin rafraîchie jusqu'à la fin
des temps de purs étrangers en tout cas
je me fuis de vie en vie en assassin
je dépasserai le temps confie le
passager des corps loués où s'aven-
turer je détruirai ces moi trop vieux
enfin c'est moi : je franchirai le temps
avec toi prolongeant sans fin le jeu
Ma vie sans moi comme un crucifiement
(Armand Robin)
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Frédéric Chef
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Diérèse 68 - en préparation : Constantin Kaïtéris
Dans ma bibliothèque, il y a un livre : Eclats différés du temps, signé par Constantin Kaïtéris et illustré par Christos Santamouris, que j'emporterais bien sur une île déserte, édité par Voix d'encre le 20 septembre 2006. A lire ou/et à relire "sous la loupe de l'enfance"... Mais voici, près de dix ans après la sortie dudit livre, un extrait de ce que vous pourrez lire dans le futur Diérèse :
Le Polylogue dispersé
II
Sa sortie radicale, ce crénom proféré
Sur le mur nu le feu mit son sceau de nuit noire
Une poignée de lecteurs ou plutôt de lectrices
Des années de route pour buter sur la mer grise
Recul social que leurs institutions bénissent.
Venez-vous m’enlever, moi qui criait famine
Adossé au sol froid sous le vide sans lune
Du silex millénaire l’étincelle aujourd’hui
Au hasard insomniaque Paris n’a plus de ventre.
La monnaie qui s’écoule et le sang qui se fige
Trente-et-un mars mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf
Et toi qui posais nue dans l’éternelle nuit
Rue Monge un matin elle mêla songe et mensonge.
L’avenir à genoux sous la dent du renard
Que perce dans cette langue une tout autre syntaxe
Face à la caméra, leurs larmes, leur colère,
Juste un soutien caché, le fer dans le béton
Manque le cliquetis des machines à écrire
Que les moins de vingt ans, maladroits et honteux,
Poète au port, chez lui la mer n’y est jamais.
Sous Zeus hospitalier matraquer les migrants.
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Constantin Kaïtéris
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