241158

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/09/2021

Hymne aux couleurs

Les couleurs tissent la durée de l'image
en toi leurs lisières fuyantes
le panache des iris
et la clarté de l'anthélie
l'if vague et fervent lève le chant
de l'eau
son blanc poitrail

dessine d'onde en onde
          la ronde

des mondes égrenés
qui explosent nus

entre tes doigts
galets infiniment polis
par les corolles de la réalité
allumeuses de lumière
comme si vers après vers
de forme en forme multipliables
elles clapotaient en esprit
sur les latérites rouge sang
et que le soleil bas
faisait fourmiller d'étincelles
collines et nuages

arrachées
au plus profond d'un cœur

 


Daniel Martinez

CIMG1277.JPG

Photographie de Daniel Martinez

04/06/2021

"Quiétude de l'été"

Il passe sans penser le temps
sur nos ombres portées
à travers maux et vaux
quand le Vaste
jette son dévolu
          par les croisées

et grave un juillet bleu
à même la profonde
quiétude de l'été

       où croît la ronce
    cillée de brises
le tourment des rosiers
au sablier des courtes nuits

Sous l'ample manteau du jour
les prunelliers ont tressé
la nouvelle donne des Parques
couronne blanche et rose
la destinée virevolte

          tu t'assieds là parmi
les traces des esprits
fredonnes un bonheur sans histoires
qui les connaît toutes

          une menue monnaie verte
entre tes mains chuinte
dans le fond de tes veines
l'aporie du réel


Daniel Martinez

02/06/2021

"Portée d'un regard"

Les rayons de l'astre
éclairent à peine la chambre
tu respires muet
devant l'if
tout en majesté
figeant le mouvant empire
de la nuit
et le vert sombre des buissons
où plonger d'aventure
dans
l'ombre de l'ombre
          à contre-pente

prêt à voir en elle
se détacher
l'arabesque de deux allées
où lèvre à lèvre
le grand large a défait
          l'autre fond de soi
Ainsi fourmille
l'exquise nostalgie
des épaules de la terre
          se font jour
d'anciennes décennies
nos noms revenus de voyages incertains
et qui taisent ce qu'à cette heure
nous sommes

          échappés
du proche été
de
jasmins en cytises
traversés du regard

comme l'autre nom de la vie


Daniel Martinez