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26/10/2016

La préparation du numéro 69 de Diérèse

& Des poèmes inédits d'Hélène Mohone paraîtront in Diérèse opus 69 &

    Le caillou serait dans la main, tiendrait chaud, donnerait soif, caresserait la paume et toute la peau aussi.
    Il serait loin de son histoire et tout caché entre les doigts.
    Il dirait, porté à l’oreille, un chant de nautile, un souvenir de conque rousse à voile flamboyante, pirogue en baie d’Oro.
    En suçant le caillou, on deviendrait bleu et couleur blanche des éblouissements, ocré des terres ferrugineuses et petit poisson entre les coraux.
    
On deviendrait le dieu Téâ Kanaké*, l’homme lézard tombé de la lune, sorti des entrailles du banian, éclaboussé des langues vivaces du Pacifique...

 

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*A l'aube du monde, la lune dépose sa dent sur un rocher qui émerge de l'océan des origines. Sous l'effet de ses rayons, la dent se décompose. Apparaissent alors les premiers êtres vivants. Ceux qui restent sur le rocher se transforment en lézards, ceux qui glissent dans l'eau deviennent anguilles et serpents. De ces êtres primordiaux naît Téâ Kanaké.

 

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La légende de Téâ Kanaké
Centre culturel Jean-Marie Tjibaou, Nouméa

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