04/11/2017
Moirures XVII
XVII
Le ventre de la lune entre les rives du temps
cette dérive de l'espace dans la profondeur indifférente
derrière les rideaux de serge écrus
puis-je nommer ce qui enveloppe nos corps
si ce qui nous dilate
n'est pas nous mais hors
le continent du dedans
dessous la langue du poème
là où la fissure arpente
un doute un trait un souffle
absorbés aussitôt
par la soif aux mille bouches
dans l'âcre balancement
de ta présence en ce lieu intervallaire
séparant l'eau de l'eau pour dire
et redire la mémoire du jour qui vient se poser sans façon
enfin l'iris qui de lui-même naît
semblable à un essaim
exsudant sa lumière.
Daniel Martinez
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02/11/2017
Fan Zhongyan (989-1052)
PENSÉE NOSTALGIQUE
Des nuages galopent dans le ciel émeraude
Des feuilles jaunies jonchent le sol
Les couleurs d’automne colorent le fleuve
couvert d’une brume verte
Le soleil couchant teint la colline
Le cours d’eau s’étire à l’horizon
Les herbes y restent indifférentes
Attristé par le mal du pays
je laisse voguer ma pensée
Propices au rêve doux
les longues nuits me plongent dans un profond sommeil
La lune est claire
Le balcon est haut
Pas le moment de m’attarder seul devant la balustrade
Dans les entrailles mélancoliques
Le vin distille des larmes nostalgiques
Fan Zhongyan
11:21 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)