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27/08/2018

"Vers la steppe", de Joël Vernet, éditions Lettres Vives, 2011

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Hommes qui ont cherché les sources, les puits et les sources. Qui ont cherché en vain, mais se sont mis en marche. Seuls importent cet élan, cette tension soudaine, cette gloire du désir. Au bout, nous le savons, c'est la nuit. Mais avant, il y a le chemin, il y a les obstacles, toute une vie en relief, les éclats de rire, les ténèbres, la joie, l'ennui, la solitude, la maladie, l'incurie, la ferveur et des milliards de visages, des milliards de voix auxquelles notre petite vie tente de prêter l'oreille avec ses tambours, ses archets de trois sous. Oui, la mort nous donne toutes les forces. Je pense à tout cela sous la treille d'une maison, dans un village abandonné, quand un chat maigrelet me regarde de ses yeux immenses puis dépose sa vie à mes pieds, cherchant fortune entre mes jambes...


Joël Vernet

15:23 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

26/08/2018

Visions

Et l'image son chant en toi
qui sommeille entre les rayures de la lumière
au fil d'une réalité surprise
par les pépiements d'enfants
parvenus jusque-là
dans la mémoire à claire-voie
et sous les rides du visage
l'été sue encore pour ramener
au monde l'essor nécessaire
sur les rives de son visage
le ciel n'a pas vieilli
des bouffées de splendeur
se résolvent en volutes
on ne respire pas que pour soi
renoncerions-nous aux choses de l'esprit
pour quelques instants d'innocence
ici les pas survolent les graviers blancs
les feuilles diffuses tu y hasardes les mains
l'histoire n'a jamais été aussi vraie
elles lui apportent une forme lucide
quand tu te donnes à moi
aux vertiges de la terre
filant au large
à l'unisson

 

Daniel Martinez

18:43 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

23/08/2018

Cahier tunisien

Traduite en italien, une page de mon Journal :

Tout se joue au premier regard
entre les mots de peu
et les couleurs verticales
formes brouillées mises à nu
rues flottantes que zèbrent de blanc
les pointes des roches presque translucides
à deux pas de la frontière algérienne
deux femmes en conversation
dans l’écartement des volets
et sous les paroles anodines
muette convergence des intentions
 

          Tutto si decide al primo sguardo
          tra parole di poco conto
          e colori verticali
          forme confuse messe a nudo
          strade fluttuanti striate di bianco
          dalle creste delle rocce quasi traslucide
          a due passi dalla frontiera algerina
          due donne conversano
          nell’interstizio delle persiane
           e dietro le chiacchiere futili
           una muta convergenza d’intenti


Daniel Martinez

Tout début de la mise en page de Diérèse opus 74 : vous l'avais-je annoncé ?, je ne le crois pas, ces deux beaux ensembles de poèmes à venir : de Pierre Dhainaut, "Un mur avec apparition" ; d'Alain Duault, "L'étonnement et le désarroi". Amitiés partagées, Daniel Martinez

16:12 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (0)