19/08/2018
Alain Suied
Je me souviens aussi - comme passe le Temps - de cet essayiste et spiritualiste comme je les aime, qui a publié dans Diérèse :
Le monde te porte et le souffle
qui le nomme.
Nul ne sait le nom du monde.
Le vivant traverse les générations
et les saisons.
Nul ne sait le but du monde.
La matière filtre l'invisible
et la lumière.
Nul ne sait la forme de l'être.
Le temps dénoue les illusions
et les masques.
Nul ne sait le visage de l'être.
Le monde te précède et le souffle
qui te nomme.
Nul ne sait le silence du monde.
Le vivant te murmure une douleur
immémoriale.
Nul ne sait la pitié du monde.
La matière ramène la nasse
de l'infini.
Nul ne sait la profondeur de l'être.
Le temps recoud la toile déchirée
des disparus.
Nul ne sait la présence de l'être.
Alain Suied
10:17 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
18/08/2018
"La Moisson" de William Carlos Williams (1883-1963)
Dans une excellente traduction d'Yves Peyré et pour célébrer cette précieuse saison : l’Été, en majesté et en deux temps, voici
The corn Harvest La Moisson
Summer ! L'été !
the painting is organized la peinture s'organise
about a young autour d'un jeune
reaper enjoying his moissonneur savourant son
noonday rest repos de midi
completely parfaitement
relaxed détendu
from his morning labors après les efforts de la matinée
sprawled vautré
in fact sleeping dormant en réalité
unbuttoned tout débraillé
on his back sur le dos
the women les femmes
have brought him his lunch lui ont apporté son repas
perhaps peut-être
a spot of wine deux doigts de vin
they gather gossiping elles s'assemblent pour bavarder
under a tree sous un arbre
whose shade dont avec insouciance
carelessly il ne partage pas
he does not share the l'ombre
resting lieu
center of de repos
their workaday wordl de leur monde de labeur
William Carlos Williams
21:30 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/08/2018
Un poème manuscrit de Jean Malrieu
Inscription
Toi qui vivras plus loin que moi
Sois fidèle au soleil. Il est sous terre
Des printemps à naître qui t'épient
Et te supplient.
Garde l'eau pure et le regard heureux
Responsable un instant de la totalité de la terre
A toi de charger l'épaule de l'aurore rêvée.
Jean Malrieu
14:06 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)