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08/03/2019

Antoine Emaz (1955-2019)

Une pensée particulière pour Antoine Emaz, qui nous a quittés dimanche 3 mars. Poète de son état, il a publié in Diérèse, souvenons-nous en. Infatigable critique par ailleurs, et découvreur de talents, comme chacun sait. Chaque fois qu'un poète meurt, c'est un peu le cœur de l'humanité qui se contracte, et met à nu l'impossible conquête par les mots des maux qui affectent le monde : une langue de résistance que la langue poétique, face à l'inépuisable et violente texture du réel, dans laquelle l'homme demeure imbriqué, où le poète tente de trouver, à toute force, une sorte d'équilibre. Devant "l'inconfortable existence que nous avons prise en location et dans laquelle nous essayons de nous aménager".

Cette lettre d'Antonin Potoski in La plus belle route du monde (POL, sept. 2000), en manière d'hommage :
"Je me suis dit qu'après je monterai dans la colline qui n'est pas rassurante et qui pourtant m'appelle. Le soir, elle a une présence en creux. C'est comme si on pouvait la traverser pour aller dans son envers.
Tout est déjà passé, mais tout était là. Un décor en équilibre, comme l'intérieur de plusieurs vies simultanées, comme l'intérieur d'une bulle de savon, comme si l'évolution, les millénaires de labeur et de sophistication n'avaient eu pour fin qu'un instant d'équilibre..." Antonin Potoski

04:35 Publié dans Hommage | Lien permanent | Commentaires (0)

05/03/2019

Yorgos Papageorgiou Peintures (2018-2019)

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Yorgos  Papageorgiou

à la galerie Didier Devillez
53 rue Emmanuel Van Driessche
1050 Bruxelles (Belgique)
Tél./Fax +32 (0)475 931 935

Exposition
du 16 mars au 6 avril 2019

01/03/2019

Paul Gauguin (1848-1903), en majesté !

Un Gauguin méconnu sera vendu aux enchères à Paris le 29 mars 2019.
Il s'agit d'une toile double ! Au recto, Le Jardin de Pissarro, Quai du Pothuis ; et au verso, deux autoportraits (rien que ça)...
Cette toile a été montrée au public seulement deux fois en presque 140 ans. Elle sera cédée aux enchères le vendredi 29 mars. Le tableau, datant de 1881, est estimé entre 600 000 € et 900 000 €. Le public pourra l'admirer dans les locaux de Sotheby's à Paris, à partir du 23 mars. Amitiés partagées, DM

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Autoportrait - Paul Gauguin


C'est en 1873 que Pissarro s'installe à Pontoise, naturaliste "faiseur de cieux et de terrains" (Zola). Quand naît le fils de Camille Pissarro, Ludovic, Gauguin vient alors travailler momentanément à Pontoise, où il peint ladite toile, mise aux enchères aujourd'hui... Adepte de la fameuse "saintaize" (c'est le mot inventé par lui, entre synthèse et sainteté), le mysticisme symbolique de Gauguin transparaît dans son tableau Le Christ jaune (avec l'autoportrait afférent) que je rapprocherai volontiers de son Autoportrait de 1889 (79 x 51 cm) où le peintre s'auréole de la "saintaize", mandorle jaune sur un large aplat rouge vif qui constitue la partie haute de la toile, la partie basse du tableau couverte d'une vaste surface jaune où évolue un serpent vert. Par sa symbolique c'est, à mon sens, le plus étonnant des autoportraits du maître, qui détourne ici-même le regard de deux pommes suspendues près de son oreille, l'une rouge et l'autre verte. DM

11:33 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)