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22/11/2018

Brigitte Coudrain, compagne de Johnny Friedlaender

Cette photographie a été prise chez le lithographe Jacques Desjobert, en 1958. A la presse, de gauche à droite : Ortega, Brigitte Coudrain et Johnny Friedlaender :

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Le Journal, inédit, de Brigitte Coudrain, intitulé :
Une page pour 38 années (1954-1992+).
(soit quelques pages écrites à l'automne 1992) :

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A l'automne 1954 je suis arrivée rue Saint Jacques, espérant rentrer dans l'Atelier de Gravure de Johnny Friedlaender...
C'était l'année de mes vingt ans ¤ Les deux pièces étaient blanches et calmes, presque "monastiques"... au mur Staël, Villon, et la gravure de J.F. : "Les Bêtes"*, - encore noir et blanc - la petite presse de Staël sur le grand meuble d'Atelier, la planche de travail de Johnny devant le jardin vert. Fid*, avec ses mains magnifiques, avec son rire, recevait dans l'Alcôve et faisait un Café, obtenu par une "bataille de charme" par J. F.

Quelque temps après j'arrivai au 7 impasse du Rouet... L'Atelier, le lundi et le mardi... Là J.F. officiait, rayonnait, il faisait tout pour ses élèves. On descendait religieusement avec lui à la Presse, dans l'appentis de la cour, où l'on était saisi par l'odeur d'huile de lin... J.F. tournait lui-même la Presse, et transmettait son amour, son émotion, de l'épreuve... (après les cours, il faisait lui-même les rangements... essayant de me retenir !), puis nous nous retrouvions tous au Café, place d'Alésia, pour des discussions artistiques autour du "Maître", ... si drôle, si familier, si charmeur... parfois si grave.


Brigitte Coudrain

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*
la femme de Johnny Friedlaender, l'actrice Helfrida Wenzel, dite Fid. D'abord sa compagne, qu'il rencontre en juillet 1937, ils se marient en 1948.

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09/11/2018

Le scuplteur Michael Jastram expose à la galerie Didier Devillez (Bruxelles) : du 17/11 au 15/12/2018

 

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Un sculpteur allemand né en 1953, digne de retenir toute votre attention...

07:23 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

03/11/2018

L'écrivain et plasticien Jacques Audiberti (1899-1965)

Qui se rappelle des débuts quelque peu laborieux de Jacques Audiberti, un baroque de la plus belle eau, avec l'édition à compte d'auteur de son premier recueil de poésie - là, de facture classique - chez un éditeur confidentiel, j'ai nommé "L'Empire et la Trappe" (1929), livre qui sera remarqué par Jean Paulhan et Valéry Larbaud ?... Et pourtant, c'est bien lui qui écrira "Le Maître de Milan" que vous pouvez découvrir ou bien relire chez Gallimard, coll. L'Imaginaire : l'un de ses meilleurs titres.
J'ai choisi aujourd'hui de vous présenter une spectaculaire composition de son cru, signée et datée "Audiberti 49" (gouache, aquarelle, encre de Chine et fusain, 62,5 x 48 cm), encore inédite puisqu'issue d'une collection particulière. C'est l'une des œuvres les plus ambitieuses d'Audiberti (la seule de ce format, en fait), dans laquelle un personnage masculin en son plus simple appareil, les bras dressés, une traîne de flammes lui sommant le crâne, se trouve pris au centre d'un groupe de femmes aux traits grotesques qui, agenouillées, cherchent à l'attirer et le griffent jusqu'au sang. Ulysse et les sirènes, ou "simple" vision cauchemardesque ?, on ne saurait trop dire.

Dans "Talent", éd. Egloff (1947), que vous pourrez plus aisément lire ces temps-ci aux éditions L'Arbre vengeur (2006), Jacques Audiberti, qui a su refuser sa vie durant toutes les chapelles, écrivait : "J'étais le myriadaire, le colossal grouillement des identités et des multitudes depuis le commencement, tant de bras, tant de cœurs, tant de pieds, tant de mots."

S'adonnant au dessin et à la peinture, il a laissé des autoportraits, des caricatures et des personnages chimériques. Audiberti illustra un de ses propres ouvrages, "La Fin du monde" (1944) et bénéficia de plusieurs expositions en galeries. DM

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