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21/07/2018

Cet été, la galerie Didier Devillez (Bruxelles) vous présente une œuvre de sa réserve :

 TIM  PORTER  (né à Washington en 1946)

 

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Tokyo Nude, 1997
Polaroïd 7,9 x 7,8 cm
 
Galerie Didier Devillez, 53 rue Emmanuel Van Driessche
1050 Bruxelles

16:43 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

09/04/2018

Thomas de Wouters

 

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On est loin, ici, des présences simples à la merci d'un seul sens. A dire tout à fait précisément les choses, le sentiment de l'existence du monde chasse l'ombre de ceux qui le veulent réduire à la peur de l'autre quand il ne leur donnerait pas la réplique attendue. Des cris d'oiseaux rayent le ciel : il en est sur terre qui continûment voudraient les jeter bas. Le murmure des draps qu'agitent les vents au-dessus des champs, une femme qui passe "avec des airs de nonchalance", surgie de la bande-son d'un théâtre filmé, et s'apprête à disparaître... la mémoire ainsi se donne, avec les tisons du petit jour, là où commence le corps, là où le cœur danse, pour dire le souffle dans la gorge, qui nous anime jusqu'au mot de la fin. Daniel Martinez

11:20 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

04/04/2018

René Char et Nicolas de Staël

Le Poème pulvérisé paraît aux éditions "Fontaine" en mai 1947. Les 65 exemplaires de tête comportaient une gravure originale de Henri Matisse.

Pour une œuvre d'entraide, René Char, quelques mois plus tard, écrivait sur un exemplaire, en regard de chaque poème, sa rapide relation. Plus tard, l'éditeur Jean Hugues et le poète eurent l'idée de publier ensemble les deux versions de chaque texte. Ce recueil aura finalement pour titre : "Arrière-histoire du poème pulvérisé". Chaque texte inédit, inséparable du poème qu'il accompagne, est imprimé à sa suite, en caractères italiques, ainsi que nous le signale Jean Hugues.
Soulignons que lesdits poèmes "explicatifs" sont bien plus qu'un accompagnement, ils aident à comprendre mieux la genèse de chaque poème, son socle primordial. Voici ce qu'en dit René Char, en mai 1953 : "Je crois que les lignes supplétives que l'on va lire ne visaient qu'à réintroduire après coup dans l'édifice toujours frissonnant du poème un peu du monde gauche ou intenable qui avait servi à sa confection".

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Une lithographie exceptionnellement signée et justifiée ici "épreuve" par Nicolas de Staël - un portrait de René Char -, insérée dans les exemplaires sur Hollande, paraît donc en mai 1953. L'histoire proprement dite de cette édition a été contée dans le n°6 de la NRF (juin 1953) par Jean Hugues et le poète (repris dans La Pléiade).

Dans cette note blog, prenons le temps de relire aujourd'hui "la marge confidente" du poème "Donnerbach Mühle". Enfin, qu'il me soit permis de m'étonner ici que ces fameux textes d'accompagnement ne suivent pas ceux du recueil initial de mai 1947 dans les Œuvres complètes de La Pléiade, mais aient été relégués en fin de volume dans la rubrique "Œuvres adjointes". Voici :

Durant l'hiver miné de 1939, alors qu'artilleur dans le Bas-Rhin, je me morfondais derrière des canons mal utilisés, chacun de mes loisirs, de préférence la nuit, me conduisait au lac de Donnerbach Mühle, à 3 km de Struth, à la maison forestière, où en compagnie d'un camarade nous prenions un frugal mais combien délicieux repas, servi par un couple de forestiers francophiles. Le retour parmi le gel de l'air, la neige voluptueuse sur le sol, des hardes fugitives de cerfs et de sangliers, était une fête royale pour la sensibilité. J'ai aimé, j'aime cette partie des Vosges qui, échappant au caricatural pseudo-progrès, voulait bien se livrer tout entière au baiser de mon cœur ébloui.

 René Char