19/11/2017
Dans la rubrique "Poèmes", in Diérèse 72
Nous continuerons avec Gérard Bayo, qui nous emmène loin des paradis perdus, là-même où s'émiettent les mille et une tentatives de s'en sortir, au regard de l'histoire, témoin impassible de ce qui passe, entre l'être et le non-être :
27 Septembre
À Saint-Nicolas-
Des-Marins, sur l’icône de son nom revient
s’incliner Anna Akhmatova.
Carillon dans la débâcle
des nuages. Carillon sans fin entre les quais
de ce monde.
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Gérard Bayo
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Dans la rubrique "Récits", in Diérèse 72
Sixième intervenant, Claude Dehêtre, qui revisite l'histoire, à la manière d'un Claude Simon :
La conquête de la Lune
Sur le plateau blanc à la hauteur du lieu-dit la Lune, sur la ligne de partage des eaux, Bianca lui demande en riant, les yeux brillants, si l’immense coffret de havanes, fauve et ensoleillé, à l’horizon sous leurs pieds, est bien la forêt de Tarzan.
*
Sur le plateau blanc à la hauteur du lieu-dit la Lune, après Auve entre Châlons et Sainte-Ménehould, on découvre par surprise vers l’Est par temps clair un horizon de forêts sombres qui signalaient pour mon grand-père l’entrée dans son Arcadie lorraine. La Lune était sur la route royale Paris-Metz, au point haut de la ligne de relief de la Côte des Monts de Champagne, une auberge pour les voyageurs des diligences...
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Claude Dehêtre
21:11 Publié dans Diérèse 72 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/11/2017
Dans la rubrique "Récits", in Diérèse 72
A présent le cinquième auteur choisi pour cette livraison. Vous avez pu lire de sa plume, in Diérèse opus 71 "Le Cygne", j'ai nommé Jacques Merckx :
Le massacre des Innocents.
-1-
Près de la fenêtre était attablé un homme. Il était penché en arrière pour que le dossier de sa chaise lui comprime le dos, qui était fort douloureux.
Une bombe, une de plus, avait explosé. Dans un café, à Marseille. Mais cela n’altérait en rien la quiétude que l’homme était venu chercher ici. "Qu’ils se débrouillent" murmura-t-il en apprenant la nouvelle. On aurait pu croire qu’il se moquait de la misère humaine ; non, en fait il considérait que ces drames seraient évités si les individus se dépouillaient des oripeaux dont ils avaient été affublés. Pour lui, les drapeaux, les religions, les systèmes étaient les causes de tous ces malheurs.
Une femme devait le rejoindre.
L’homme craignait que cette femme à laquelle il avait donné rendez-vous, le déçoive, du fait qu’elle ne soit pas telle qu’il l’avait espéré...
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Jacques Merckx
20:15 Publié dans Diérèse 72 | Lien permanent | Commentaires (0)