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25/06/2016

La naissance de Diane

A vous toutes et à vous tous qui me suivez d'un oeil attentif, la bonne nouvelle dont je tiens à vous faire part : ma deuxième fille, Diane, est née !**

J'ai demandé à Pacôme Yerma de vous parler plus précisément de ce prénom, lisez plutôt :

Le prénom de Diane vient du latin "Divus" et "dium" le ciel, donc aussi "deus" ; elle est donc la "Divine", et comme "deus" était le dieu du ciel diurne (dies : jour), elle était "la lumière du jour".
Fille de Jupiter (Zeus) et de Latone (Leto), elle vint au monde avec son frère Apollon (dieu du soleil et de la musique).
Elle était la "Dame des Animaux sauvages" dont elle prenait le plus grand soin mais aussi chasseresse ; et la "protectrice de la jeunesse". Mais elle pouvait être cruelle et vindicative.
Comme Apollon était le Soleil, Diane (Artémis) était la Lune. On l'appelait aussi Luna (Sélené) ou Phébé.

                                                                        Pacôme Yerma

19:00 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (0)

26/10/2015

Une page de mon Journal

Le  partage  des  dimensions 


   Le chêne feutré qui la nuit s’endort a laissé derrière lui l’après-midi d’un jour, ses lambeaux, son odeur d’ambre persistante. Elle baigne dans une lente apesanteur... D’un coup on entendit la pluie cliqueter sur les feuilles, piquer le carreau jusqu'à ne plus distinguer qu’un roulement continu. Un éclair vibra quelques secondes au ras des maisons, silhouettant une construction en lames à jouer. Touchant presque la surface de la peau, elle prêtait, l’ondée, au corps même des choses environnantes un tremblement, au-delà du Temps.
 
   Et tandis que je m’interrogeais sur le sens de ces images qui s’entrechoquaient à la limite de la conscience, affaiblie, que j’avais de ma personne – de ces images que le jugement, comme pour s’en défaire transformait, contre moi, en traces d’encre griffonnées à la hâte sur une feuille – une délicieuse nostalgie m’envahit. Que je ne saurai décrire précisément. Quand le retour vers soi peut aussi ouvrir le cadre, en dénoncer les limites arbitraires.

   Dans le fond de la pièce, le miroir allonge sa durée. Sa surface toujours fluente offre aux yeux ouverts ce que le regard a retenu du monde, qui s’écoule. Au-dehors il débusque, sous un halo lumineux, un passant, pressé.
   Fugitive apparition, au bord du cercle immense où se débat la Vie. Recueillie sur elle-même, il émane de la ville entière une vapeur, un léger vertige. Et le silence peu à peu se fait.

Daniel Martinez

09:34 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (0)

30/06/2015

Tout compte fait - III

Ce qui se révélait, une fois encore : l'impression, les yeux fermés, de voir se perdre dans le paysage les lueurs d'un autre âge ; tout aussi bien, d'être là, derrière les cloisons d'une maison de verre, à contempler les nuages qui s'ajoutent, se dissolvent, meurent par accident. Absorbés, délivrés, oubliés, réinventés, venus d'un côté de l'horizon nous forger un passé.

Sous la plus impassible étendue, l'énigme se loge, en attente d'être résolue, s'il se peut. Chacun, à sa manière, le tente - y réussit ?, c'est autre chose ! Mythique, allégorique, et la couleur absolument unique qui se dégage alors, réunion de toutes les constituantes de notre univers visible, de ce que chaque être porte en lui, tout se suit, tout se répond, sans mentir.

Réveillant les rameaux endormis et les feuilles languissantes, un vent soudain : nous étions là, Hélène et moi, à réanimer les traces convergeant vers l'affirmation d'une possibilité inouïe. Recomposer ce qui, au fil des années, avait perdu toute logique directe. "Décalcomanie du désir", aurait pu dire André : "Pour ouvrir à volonté sa fenêtre sur les plus beaux paysages du monde et d'ailleurs étendez, au moyen d'un large pinceau, de la gouache noire plus ou moins diluée par places, sur une feuille de papier blanc satiné que vous recouvrez aussitôt d'une feuille semblable sur laquelle vous exercez, du revers de la main, une pression moyenne. Soulevez sans hâte..."

Les émotions sont constitutives de la raison : à l'image de ces fameuses décalcomanies, cette seconde feuille levée la révèle, assurément. J'ai longtemps cru que la raison gouvernait à peu près tout, mais suis revenu de ces considérations pour le moins hâtives, pourtant solidement intégrées à nos conceptions du monde. La création - ce par quoi tout a commencé - y échappe continûment. Quelle logique dites-moi à notre présence sur cette terre, ravagée depuis les débuts de l'humanité par des luttes intestines, entre ceux qui pensent, étudient les moyens d'imposer leurs vues coûte que coûte ; ceux qui agissent au nom de, au nom de quoi ? Aucune logique apparente du moins, nous aurions pu ne jamais être si... La raison vient après, toujours après.

                                                                                                 Daniel Martinez

10:52 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (0)