21/08/2020
Pierre Dhainaut nous enchante in Diérèse 79
ICI COMMENCE...
ARASE, FRAGRANCE, PAROLE
Tout en bas d’une lettre, « arase »,
tracer un mot dont le sens n’est pas sûr,
pourquoi « arase » ? Voyelles, consonnes,
entendons-le d’abord se séparer, se réunir,
au plus profond de lui-même, par-delà,
la marée semble aussi bruyante
en dévastant la moindre marque
de nos venues comme de nos départs.
Avons-nous eu une vie antérieure, obtiendrons-nous
une autre vie ? Il y a forcément plus que des mots
à travers un poème et plus que nous
si la résonance a le choix
avec les mains qui savent quelles pierres
gardent les murs de l’arche en équilibre.
Pierre Dhainaut
13:54 Publié dans Diérèse 79 | Lien permanent | Commentaires (0)
Voici à présent un extrait d'une suite de Paul Cabanel pour Diérèse 79
D'un si long Voyage
La mer s'est posée sur la langue d'Homère :
vol d'oiseaux prenant la pose
tel un bouquet d'ombelles.
Un halo d'échos chante la terre.
Ses yeux ont deviné et éprouvé
la beauté d'un si long voyage.
À Colophon on entend encore
le pas d'Homère couvrir les éclairs.
Paul Cabanel
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10:36 Publié dans Diérèse 79 | Lien permanent | Commentaires (0)
Diérèse 79 : Frédéric Chef nous y entraîne dans ses...
Touristiques
tu marches dans ce quartier creusé dans le tuffeau
les voitures sont dans les grottes le linge au plissé
antique vole au vent tandis qu’une radio
exhale son chant tu t’arrêtes pour boire un caffè
ristretto une vespa te bouscule tu scrutes
le ciel maussade un pin parasol par-dessus
la tôle des toits les paraboles tous azimuts
et sous les fleurs fausses la Vierge ou ce Jésus
des reposoirs tu cherches quoi perdu dans ce
vallon ? un cimetière ! où est-ce ? Fontanelle
le voici cet ossuaire au fond de l’étroitesse
tes pas suspendus tu jettes un œil à ces fémurs
ces crânes et perles fausses amassés par le temps :
un souffle sur ton âme te dit que rien ne dure !
(Naples )
Frédéric Chef
10:25 Publié dans Diérèse 79 | Lien permanent | Commentaires (0)