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15/09/2014

Consuelo Suncin Sandoval (1901-1979) et Saint-Exupéry

           En ce lundi soleilleux, pourquoi ne pas vous donner à lire un extrait de la lettre que Consuelo Suncin Sandoval a écrit peu avant la guerre à Saint-Exupéry, qui connaissait alors des jours difficiles avec le dépôt de bilan de l'Aéropostale ?
Qui fut la rose du "Petit Prince" ? : Consuelo Suncin Sandoval, originaire du Salvador, arrivée à Paris au début des années 20, où elle épousa le consul d'Argentine [présenté dans le "Dictionnaire des auteurs", éd. Laffont (1980) par Roland Purnal, comme journaliste...], Enrique Gomez Carillo (1924). A la mort de celui-ci (1927), elle vint en Argentine où elle fut présentée à Antoine de Saint-Exupéry, alors au service de l'Aéropostale (1930).
Elle l'épousa l'année suivante et resta dès lors essentiellement en France. Elle laissa une oeuvre importante de scuplteur et de peintre, ainsi que des mémoires, d'un intéret certain.


Extraites d'une lettre intime de  Consuelo Suncin Sandoval à l'auteur de "Vol de nuit", ces quelques lignes :

"Plein travail, joie dans le travail, espoir. Mes amis de Marseille m'ont offert aide pour trois expositions. Le Ciel me protège. - Je n'oublierai point aussi votre si tendre et amicale aide. J'ai honte de ne pas porter moi-même les choses. Bonne Gabriel a pris dans le tiroir l'argenterie...
Je souffre encore de son absence - trop... Quand vous vois-je pour parler de Lui !!

                                                                              votre Consuelo"

On remarquera le voussoiement, autant que cette perceptible distance entre le monde des sentiments et les choses de l'esprit.
Autres temps... DM

10:48 Publié dans Arts, Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

08/09/2014

Une lettre inédite de Pascal Ulrich

       Plus que quelques petites semaines pour la sortie de "Pascal Ulrich le rêveur lucide", une biographie affective écrite par Robert Roman, éditeur toulousain. Trois cent soixante pages à sa mémoire, toutes en couleurs, au format 24 x 29,7 cm. Soyez patients et surtout parlez-en autour de vous, "à la folie", celle qui nous fait vivre, créer, du fond de l'impasse crépusculaire, pour me référer à la revue que le plasticien et poète avait lancée : "Absurde crépuscule".

Dans mes archives, cette lettre qu'il m'avait envoyée en 2001, nous avions déjà publié "Patchwork 1999-2000" (à 50 exemplaires, il m'en reste toujours !) en décembre, à l'aube du troisième millénaire ; nous nous apprêtions à éditer "Jusqu'au cou", des dessins colorés de son cru accompagnaient sa missive. Voici :

ULRICH 16 BLOG.jpg

                                                             (bis)
                                            Cher Daniel

                                sur une musique de marc Bolan (T. Rex).

merci de prévoir le coup pour l'automne quant à "Jusqu'au cou". Ci-joint quelques dessins ici et puis là dans ce lot... pour donner à "jusqu'aukou" quelque(s) part(s) entre les textes. Tu verras... Je te sais éditeur et tu as la foi il raconte Robert Roman...

Mais on en croise de ces crapules, de ces imposteurs, n'est-ce pas ? C'est venu comment cette passion d'éditer ? Je suis plongé dans "Le Patriarcat" d'Ernest Borneman* mais tu sais que les hommes, les femmes ça n'existe pas ; c'est juste ce qu'on veut nous faire croire... J'ai bien reçu les épreuves, je t'enverrai ça bientôt...

Je te souhaite bon plaisir avec le montage du patchwork "Diérèse".
Bien le meilleur pour toi

                                             Pascal 01

*disponible aux éd. PUF/Perspectives Critiques (sur le web : 4,60 €, frais de port inclus)

Faites circuler s'il vous plait...................................................................

06/09/2014

A propos de "Autrement contredit" : dernier recueil en date de Cédric Demangeot :

    Aux éditions de la Fée Morgane, à signaler le fameux "Autrement (contre)dit" [la parenthèse est de mon fait] de Cédric Demangeot, livre qui a bénéficié d'une étude (de qualité) d'Isabelle Lévesque sur Poezibao le 27 août.

J'en ai retenu, de cette étude, arbitrairement comme à mon habitude, une phrase, emblématique :
"Devenu "animal" le poète, est-il mort-né, tué en "mésespoir" ?" Cette idée me fait, comme a pu me l'écrire Alain Jouffroy en d'autres circonstances, ré-AJr, reprenant ses initiales. D'abord, comment imaginer le scripteur - point même poussé du haut de la roche tarpéienne par la plus cruelle des neuf Muses - sombrer dans l'animalité ?, quelle disgrâce dites-moi ! Sauf à s'exclure soi-même de ce jeu de miroirs permanent qu'est l'écriture : la tentation il est vrai, est constante, à savoir qu'à force de s'y regarder à l'oeuvre, on finirait par y perdre son image. Ou son  latin ; au pire, le sens des mots eux-mêmes.

Puis : "mort-né", le monde là, où nous évoluons, et pas seulement les poètes - qui certes sont des individus parmi bien d'autres, c'est indéniable, sans jamais pour autant être "assortis à [leur] entourage" - aurait-il cet effet pour le moins pervers ? A y regarder de près, ce n'est pas impossible, mais rien n'interdit à l'Individu justement de tout faire pour s'extraire de la gangue des chemins tracés (et de résister plutôt que de persister).

Au contraire : le poète est sans cesse à naître, et cette force d'extraction qui le caractérise dans le fond (et la forme), est inaliénable. Suffit-il d'y croire, m'objectera-t-on ? mais oui, tout à fait ! Relisez donc le premier des deux auteurs auxquels le blog a consacré un article, à partir du thème : "Où va la littérature ?"... La volonté, première. L'abdiquation ?, il est temps là encore de relire ce poème de Henri Michaux, où le "mage" se lâche, et lance fièrement à ceux qui par dépit ou facilité se contenteraient de leur sort : "têtez la moelle et la couenne des siècles".

Au final : à mon sens, de "mésespoir" il n'est pas plus que de désespoir. Le malheur n'engendre pas ipso facto le malheur, sauf à s'y complaire. La figure romantique et narcissique du poète incompris des dieux a vécu. L'ego est "chose" trop sérieuse pour lui laisser prendre le pas sur la logique même, l'instinct de vie, qui nous porte, jusqu'à notre dernier souffle. Voilà. C'est dit. Pardon à celles et ceux que j'aurais pu choquer, je suis incorrigible...

                                                                                          Daniel Martinez

00:10 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)