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26/12/2018

Paul Le Jéloux (1955-2015)

Bonjour à toutes et à tous. Voici pour aujourd'hui quelques vers d'un poète que vous ne trouverez pas recensé dans l'Anthologie de la poésie française du XXe siècle tome 2 (éd. Gallimard, 27 février 2002), dirigée par Jean-Baptiste Para ; je vous en laisse deviner le pourquoi. On y croise par contre un certain Roland Dubillard, comédien célèbre certes, qui compte à son actif 2 livres de poésie, inconnus du grand public. Cherchez l'erreur !... Je me souviens l'avoir entendu, Paul Le Jéloux, à la Fnac Forum le jeudi 7 mars 1991 en soirée, lors d'une rencontre organisée avec les éditions Obsidiane. Émouvant, à tout le moins. Amitiés partagées, Daniel Martinez


     Je n'aurai pas conquis un pouce de ce monde
     je suis resté endormi dans le rêve
     mes yeux d'enfant étaient tout un royaume
     je n'ai jamais eu plus de dix ans...


Paul Le Jéloux

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25/12/2018

Jean-Pierre Duprey (1930-1959)

Seize ans

 

J'ai dominé toute une station de vie
Ma première enfance est entrée dans la pierre
Mes premières larmes sont sorties avec les passereaux
J'ai vu un Dieu, j'ai vu les hommes
Et mes yeux ne se cherchent même plus


Hier je suis allé sur la montagne qu'habita la lune
Et je suis revenu le cœur plein de tristesse
Il ne me reste plus qu'un souvenir et une guitare brisée
Un saule pleureur se dépouille et m'habille de larmes


Qu'est-il de plus triste au monde que de partir sans chanter

 

Jean-Pierre Duprey
La Forêt sacrilège et autres textes
Le Soleil Noir, 1970


Poète et sculpteur, Jean-Pierre Duprey participe au mouvement surréaliste à partir de 1948. L'essentiel de son œuvre paraîtra après son suicide.

12:13 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

24/12/2018

Thomas Traherne (1637-1674), traduit par Pierre Leyris

ON NEWS

 

News from a forrein Country came,
As if my Treasure and my Wealth lay there :
So much it did my Heart Enflame !
Twas wont to call my Soul into mine Ear.
Wich thither went to Meet
The approching Sweet :
And on the Threshold stood,
To entertain the Unknown Good.
It Hoverd there,
As if twould leav mine Ear.
And was so eager to Embrace
The Joyfull Tidings as they came,
Twould almost leav its Swelling Place,
To Entertain the Same.

***

D'un pays étranger sont venues des nouvelles
Comme si mon trésor, ma richesse était là :
Ce dont mon cœur tant s'enflamma
Qu'il se prit à mander mon âme en mon oreille !
Et elle, s'en allant à la rencontre
De cette approchante douceur,
Se posta sur le seuil afin
D'accueillir ce bien inconnu.
Mon âme planait au-dessus,
Délaissant presque mon oreille,
Et si jalouse d'embrasser
Dès leur avènement, les joyeuses nouvelles
Qu'elle semblait prête à quitter son habitat
Pour s'élancer au devant d'elles.

09:05 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)