12/12/2018
Raymond Farina sera des nôtres in Diérèse 75
Un familier de Diérèse, si loin géographiquement parlant et si proche tout à la fois des rameaux nocturnes qui étoilent au fil des ans les pages de la revue avant que l'or du jour ouvre le port, ailleurs et maintenant...
Le voyage absolu
Pourquoi voulons-nous à tout prix
ces voyages qui vont quelque part,
ces voyages qui nous transportent
dans des lieux qui désespèrent
de ressembler aux catalogues,
quand une insomnie nous propose
un voyage absolu,
sans cartes, sans escales,
sans amarres, sans port d’attache,
un tête à tête avec la lune,
une brève lucidité
qui mène plus loin que jamais,
qui déchire nos illusions,
nous fait rire de nos délires ?...
Raymond Farina
04:42 Publié dans Diérèse 75 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2018
Gérard Engelbach participera à Diérèse opus 75
LA DONATRICE
Comme un vaisseau parfois s’éloigne
Comme une route caracole
Par monts et par vaux
Reviens vers toi, vers toi,
Puits d’angoisse, puits d’aurore conquérante,
Rejoins-nous
Dans l’innombrable danse,
Femme,
À chacun d’entre nous
Tendant - ici, maintenant -
Sa juste part.
Gérard Engelbach
Né en 1930 à Paris, Gérard Engelbach est d’origine alsacienne. Il vit aujourd'hui en banlieue parisienne.
Bibliographie :
• Poèmes, Mercure de France, 1967.
• L’incendie, Mercure de France, 1971.
• Laser, Mercure de France, 1972.
• Rue du jeu des enfants, Éditions de l’Athanor, 1977.
• Rouges contreforts du temps, Saint Germain Des Prés, 1982
• Peupliers dans ma musique, Sud, 1987.
• Traverse des vagues, Sud, 1991.
• Les lointains, Éditions des Moires, 1996.
• Dans un arbre éternel, Vallongues, 1997
• Phares et balises, Le Nouvel Athanor, Paris, 2002
• Théorbe, avec trois gravures de Mireille Brunet-Jailly, Editions La Balance, Sauveterre-du-Gard,2002
• De la signature des choses, Le Nouvel Athanor, Paris, 2004.
*
Comme une forêt d'oiseaux gire dans la ciellée, la poésie de Gérard Engelbach caresse au passage, sous le cristal de nos pensées qui saignent, aujourd'hui plus qu'hier, l'autre côté du Temps. Sur la rive belle des roches blondes, elle entrevoit l'origine du monde dont tous nous procédons : donne-nous la soif, donne-nous ton île offerte, dénouée par le vide, quand une odeur de pinède envertige la permission de naître dedans le cercle de Ta voix où mouillent mes esquifs, mes vaisseaux, à la croisée des âges le chant pur de nos corps nus : "Femme, / À chacun d’entre nous..." Amitiés partagées, Daniel Martinez
10:59 Publié dans Diérèse 75 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/12/2018
Raymond Bozier participera au numéro 75 de Diérèse
Poète et romancier, avec Bords de mer (Flammarion, 1998), Abattoirs 26 (Pauvert, 1999), des romans publiés principalement chez Fayard, avec notamment sa trilogie (1997-2004) : Lieu-dit, Paysages avant l’oubli tome 1 ; Rocade, Paysages avant l’oubli tome 2 ; Fenêtres sur le monde, Paysages avant l’oubli tome 3, Raymond Bozier offre à Diérèse une série de 15 poèmes inédits extraits de « L’être urbain – Chantier de fouilles », celui qui suit à découvrir en avant-première pour les lecteurs du blog :
Nous sommes ces êtres assis
qu’un monde inversé
a soudain jetés par les fenêtres
et des images bavardes et voraces nous dévorent
à mesure que nous sombrons dans la nouvelle existence
fascinés par les couleurs fulgurantes des écrans
nous tombons sans rien connaître du futur
ni de la douleur du passé
perdus entre ciel et terre
aveuglés par les filaments électriques du jour
nous allons tel un troupeau d’ombres
séparés du soleil
et dispersés par les vents
Raymond Bozier
01:30 Publié dans Diérèse 75 | Lien permanent | Commentaires (0)