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22/12/2018

Bernard Grasset, auteur et traducteur (de ses propres poèmes, en grec et en hébreu) nous accompagnera in Diérèse 75

    L’homme pense :

    Profond est le puits,

    Vaste le silence.

    Mélodie et victoire.

    L’olivier et la vérité,

    Le feu sauve,

    L’ami se cache.

 

Bernard Grasset

extrait de Poèmes bilingues 3

Michaël Krüger, traduit par Joël Vincent, sera présent in Diérèse 75

1

Nächtlicher Spaziergang                                                 

 

Immer wenn wir hinuntergehen                                   

zum Wasser, versperrt uns der Mond den Weg.       

Noch lärmen fiebrig die Grillen                                      

und zerren die Erinnerungen aus dem Gebüsch    

unter dem still die Enten nisten.                                   

An solchen Tagen hockt die Stille im See,                   

bereit,sich auf uns zu stürzen.                                       

 

Michaël Krüger

* * *

Promenade nocturne

 

C'est toujours quand nous descendons

vers l'eau que la lune nous barre le chemin.

Encore la bruyante fébrilité des grillons

qui tirent les souvenirs du buisson

sous lequel, tranquilles, nichent les canards.

De tels jours le silence se blottit dans le lac,

prêt à se précipiter sur nous.

 

extraits du recueil "Kurz vor dem Gewitter" (Juste avant l'orage)

21/12/2018

Alain Fabre-Catalan nous accompagnera in Diérèse 75

LES NOMS SONT DES OMBRES

 

                                    « Qui est seul avec la lampe
                                      pour y lire, n’a que sa main. »

                                                    Paul Celan

 

J’ANIME TA VOIX

aux frontières du fleuve,

déluge de sable –

te voici poussière d'or,

lèvres voilées quand toi-même tu veilles

dans la double nuit,

brèche flottante de l'exil

parmi les signes rassemblés.

 

Ton visage roule au fond des rêves,

nudité soudaine entre les rives

ton cri se fait souche,

trouée de ronces sauvages –

l’épine noire est sur tes lèvres à fleur d'eau.

La pente des paroles est grande ouverte

sur le seuil – il y eut la longue veille,

le souffle coupé tissant le jour dans nos mémoires,

après que le vent eut chassé les rides sur l’eau…

 

Alain Fabre-Catalan